CanneSéries oublie le Polar

le nouveau festival des séries à Cannes fait l'impasse sur le polar

3' de lecture

Le premier festival de séries à Cannes vient de se terminer (en beauté semble t’il, au vu de la cérémonie de clôture retransmise en direct sur Canal +, mais je n’y étais malheureusement pas) et force est de constater que les très attendues séries policières (ou assimilées) n’ont pas eu l’heur de plaire au jury, présidé par l’incontournable Harlan Coben.

On attendait monts et merveilles des nouveautés, notamment de la série réalisée par Jean-Jacques Annaud, adaptée du roman La vérité sur l’Affaire Harry Quebert de Joël Dicker (à mon avis, livre surestimé et trés convenu, proche des best-sellers américains à la mécanique bien huilée et trop prévisible) et de Safe, série franco-américaine de Harlan Coben avec Michael C. Hall (Six feet Under et Dexter) et Audrey Fleurot (Un village Francais et Engrenages, deux belles réusites françaises). Ces deux séries étaient hors compétition, normal donc qu’elles n’aient rien eu (Harlan Coben était le Président du Jury de ce festival). On pouvait donc espérer que Killing Eve (avec Sandra Oh vue dans Grey’s Anatomy) fasse le buzz, même si elle semble plus proche du Thriller d’espionnage. Cette série reste néanmoins la découverte assurément (Canal + l’a déjà achetée pour une prochaine diffusion) et elle a déjà fait beaucoup parler d’elle en bien et le picth laisse présager quelques beaux moments : un face à face épique entre une meurtrière et une enquêtrice chevronnée. A priori, une des séries marquantes de 2018.

Retrouvez le teaser de Killing Eve :

La trés prometteuse série Killing Eve à découvrir bientôt

Le prix de la meilleure série est revenu à la série israélienne When Heroes Fly, histoire de quatre amis, anciens combattants d’une unité des Forces spéciales, qui se retrouvent onze ans après pour une dernière mission : retrouver Yaeli, l’ex-compagne de l’un et la sœur d’un autre des quatre. Cela démontre la vitalité et l’originalité de la production isréalienne Made in Tel Aviv, qui nous avait déjà donné quelques perles comme Hatufim qui racontait le difficile retour dans leurs foyers de trois otages torturés par les Palestiniens, mais dont l’adaptation hollywoodienne, Homeland est certainement plus connue, Hostages qui mettait en scène une chirurgienne tentant d’échapper au chantage pour faire mourir le Premier Ministre Israélien; The Affair, une histoire d’aventure extra-conjugale matinée de suspens, Fauda, (chaos en arabe) qui met en scène le conflit israélo-palestinien.

A noter que dans une quinzaine de jours, le Festival Séries Mania, la manifestation concurrente et plus ancienne, aura lieu à Lilles du 27 avril au 05 mai 2018 avec une dizaine de séries du monde entier en avant-première mondiale et 8 séries française en première mondiale !

Compte tenu du phénomème incontournable des séries et en particulier des séries policières (de qualité très diverse), je vous proposerai très bientôt une réflexion sur le genre et sur ce phénomène.

Pour le palmares officiel de CanneSéries, direction le Site du festival.

Lyon, Capitale du Crime
Fête de la Librairie 2018