Déjanté

Hugo Hamilton

2' de lecture

Plutôt que Déjanté, le dernier Hugo Hamilton, se déguste torturé, subtil, voire métaphysique. Car il s’agit bien ici des états d’âme et des angoisses existentielles de Pat Coyne, garda irlandais, face à ses responsabilités de père (va-t-il réussir à construire la balançoire du jardin pour ses enfants), ses relations conjugales et son incapacité à dire simplement je t’aime à Carmel, sa femme et évidemment son rôle de flic irlandais face à l’arrogance et l’impunité de l’ennemi public n°1 de Dublin, Drummer Brannighan.

L’histoire de sa vie : jamais pris pour ce qu’il faisait, toujours accusé de ce qu’il n’avait pas fait

Du coup, le règlement de comptes entre lui et ce méchant malfrat un peu sadique passe au second plan pour laisser libre cours aux aventures de Pat Coyne, de sa belle-mère, de sa femme qui se découvre des talents de peintre, de ses collègues qui l’ont surnommé Mr Suicide.

La politesse était signe que l’on s’apprêtait à vous enculer

Le livre est un patchwork de personnages, d’aventures, de réflexions sur la condition humaine et policière en particulier à Dublin, avec cette violence et ce désespoir radieux et énergique propre à la verte Erin. De plus, l’écriture est savoureuse, truffée de bons mots et de scories improbables mais qui lui donne saveur et exotisme. Avec également des maximes à l’emporte pièce qui carcatérisent bien ce flic irlandais.

Alors déjanté peut-être, délirant surement et un bon polar à coup sûr !

So much pretty
Summer