Celui qui a peur du loup

Karin Fossum

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Avec Celui qui a peur du loup,Karin Fossum, déjà surnommée “la reine du crime en Norvège”, surprend l’amateur de polars (venus du froid, mode oblige en ce moment) car ce qui l’interesse ici semble moins être l’intrigue liée au meurtre d’une veille dame et à un braquage, que les délires et sensations psychiques d’Ekkri, un pensionnaire de l’asile et suspect idéal. Surpenant donc a première vue, la construction impeccable du roman et le style “aérien” de Karin Fossum nous entrainent assez vite dans les voyages imaginaires de la folie (en l’occurrence douce malgré la thème du roman). Qui a toujours voulu savoir l’effet que cela fait d’être dans la peau d’un névrosé, voir d’un fou, trouvera son bonheur (tout est relatif évidemment) pour peu qu’il se laisse embarqué dans ces délires, narrés comme des aventures, jalons essentiels dans l’appréhension et la compréhension du personnage principal. Même, le’inspecteur chargée de l’enquête laisse parler son intuition et ses “capteurs sensoriels” plutôt que son sens du rationnel, pour nous mener tout droit … là où on n’imaginait certainement pas arriver. Au delà d’une ryhtmique classique mais efficace (fausse piste, intrigues croisées, rebondissement, suspens,..), l’intérêt du roman rséide ici dans l’approche d’un monde psychologique et surtout psychotique, difficilement palpable mais tellement attirant. Laissez vous entraîner, surprendre et explorer les tréfonds de l’âme humaine.

Terminus Belz
Requins d’eau douce