![](/auteurs/james-ellroy/cover_hu77ab83ba7093d028a0f0284e1157436f_14876_600x400_fill_q70_box_center.jpg)
Né en 1948, James Ellroy (de son vrai nom Lee Earle Ellroy), vit, après le divorce de ses parents en 1954, à El Monte, un quartier modeste de Los Angeles: c’est là que sa mère est assassinée en 1958. Ce crime toujours pas résolu hante les premiers romans de James Ellroy. Après quelques années noires (drogue, alcool, délinquance), il écrit son premier roman à trente ans. Si l’on décidait qu’un auteur ressemble à son oeuvre et que l’on confondait esthétique et morale, James Ellroy aurait depuis longtemps le FBI et Interpol à ses trousses.
Ses romans dressent en effet un catalogue assez complet des obsessions et des folies les plus dangereuses de notre époque. Flics intelligents et ambigus (Lloyd Hopkins, le sergent héros d’une trilogie, est lui-même obsédé par un meurtre qu’il a commis), tueurs psychopathes, maniaques, pervers, personnages poursuivis par des enfances désaxées ou des crimes atroces, ivres de vertu, de coke ou d’ambition, et en quête de rédemption, tels sont les héros de James Ellroy qui, livre après livre, explore avec pessimisme la pathologie moderne. Il obtient son diplôme au collège en 1962. Victime d’une attaque à l’automne 1963, la santé de son père décline fortement. Ils ne vivent plus que des allocations et Lee prépare les repas (avec une nourriture qu’il a bien souvent volée) et sèche l’école.
Los Angeles est en fait la véritable héroïne des romans de James Ellroy, même s’il ne la décrit jamais en tant que telle: la ville du grand nulle part à l’ombre des studios hollywoodiens, qui ne cesse de se mettre en scène, de se perdre dans la démesure, vision poétique, froide et dangereuse. Comme Los Angeles, James Ellroy l’écrivain ne vient de nulle part. Aucune référence dans ses livres, aucune filiation littéraire apparente. Vous comprendrez aisément que James Ellroy est un de mes préférés car il synthétise tout ce qui fait un vrai et bon Polar. Il ne revendique que des lectures très classiques pour un auteur de polar: Hammett, Cain. Il reste que Le Dahlia noir , White Jazz , L.A. Confidential ou Un tueur sur la route sont d’ores et déjà des classiques, et leur auteur reconnu par des millions de lecteurs comme l’un des plus grands du roman noir. L’univers de James Ellroy a évidemment inspiré les cinéastes car violence, sexe, danger, meurtre, esthétisme sont des joyaux pouvant être mis en valeur (pour le polar bien sur). Citons surtout L.A. Confidential, une pure merveille signée Curtis Hanson en 1997 (à mon avis un Chef d’Oeuvre), l’un des plus ancien Cop de James B Harris (1984), adaptation de Lune Sanglante où l’acteur James Woods campe un Lloyds Hopkins plus torturé que jamais. Dark Blue en 2003 réalisé par Ron Shelton adapté d’un scénario original d’Ellroy écrit en 1993 et joué entre autres par Kurt Russel.
L.A.Confidential, tout l’univers de James Ellroy sous la caméra de Michael Curtis en 1997
- Lune Sanglante
- American Tabloid
- American Death Trip
- Underworld USA
- le Dalhia Noir
- L.A. Confidential
- Le Grand Nulle Part
- Un Tueur sur la Route
- A Cause de la Nuit
- Brown’s Requiem
- Ma Part d’Ombre
- Destination Morgue
- Perfidia