![](/auteurs/dennis-lehane/cover_hub171fd7b02e320c9ea63e2b356a29d61_8214_600x400_fill_q70_box_center.jpg)
Quelques grands réalisateurs de cinéma se sont (ou vont prochainement) penchés sur l’œuvre très noire et très intéressante de ce natif de Dorchester (Massachusetts). De Clint Eastwood, avec un superbe et funèbre Mystic River à Martin Scorcese qui s’est attelé à l’adaptation du mystérieux et schizophrénique Shutter Island, en passant par l’apprenti réalisateur et comédien star Ben Affleck et son honnête Gone Baby Gone, les histoires concoctées par cet auteur plaisent à Hollywood. Elles mettent en scène un couple de détectives Kenzie & Gennaro qui entretiennent une relation d’amitié amoureuse un peu ambiguë et tournent en général autour de l’enfance maltraitée, domaine qu’il connaît bien puisqu’il a été éducateur d’enfants en difficulté.
Dennis Lehane est né en 1966 à Dorchester (Massachusetts) et vit dans la région de Boston. Il a d’abord étudié en Floride et se destinait au métier d’enseignant. Mais de retour dans sa ville natale, Boston, il décide de faire plusieurs petits boulots, de garçon de café à chauffeur de limousine pour vivre dans une période où le virus de l’écriture le submerge. Déjà, c’est à l’université qu’il écrit son premier roman en trois petites semaines. Ce ne sera que quelques années plus tard, en 1994, qu’Un dernier verre avant la guerre reçevra un Shamus Award, récompense majeure concernant la littérature policière américaine. Du coup, très vite, il va s’imposer comme un nouveau maitre du roman noir avec une écriture légère, détachée, ironique et teintée d’humour, mais traitant des sujets les plus sombres. Son couple de détectives, Patrick Kenzie et Angela Gennaro, seront à la tâche dans sic romans: Un dernier verre avant la guerre donc en 1994, Ténèbres, prenez-moi la main en 1996, Sacré en 1997, Gone baby Gone en 1998, Prayers for Rain en 1999 et Moonlight Mile en 2010. Les histoires sont toujours torturées, pleines de rebondissement, empreintes de psychologie, de personnages complexes.
Sean Penn, impeccable dans Mystic River de Clint Eastwood
En 2017, sortait une nouvelle adaptation au cinéma d’un de ses romans, avec Live By Night, deuxième volet de la série mettant en scène le policier Danny Coughlin et réalisé de nouveau par Ben Affleck (déjà beaucoup plus aguerri que lors de son premeir film). Sans être vraiment mauvais, le film est juste correct et Ben Affleck est loin d’y être à son meilleur en tant qu’acteur (il est des deux côtés de la caméra). La reconstitution historique, décors, mise en scéne sont plutôt bien léchés, mais manquent étrangement de dynamisme et de profondeur. Côté cinéma, on restera donc sur le Mystic River de Clint Eastwood.
Vous pouvez donc sans hésiter vous plonger dans l’univers complexe, tordu, très sombre, marqué des stigmates des fêlures de la vie ordinaire et terrible de petites gens, avec en prime une attention particulière pour l’enfant. Mais cette plongée se fera dans la légèreté et l’ironie du style de Dennis Lehane.
- Un dernier verre avant la guerre
- Ténèbres, prenez-moi la main
- Sacré
- Gone baby gone
- Prayers for Rain
- Shutter island
- Coronado
- Prière pour la Pluie
- Mystic River
- Ils vivent la Nuit
- Un pays à l’aube
- Moonlight Mile