Pour le Meilleur et Pour le Pire

Gunnar Staalesen

2' de lecture

C’est le deuxième ouvrage de Gunnar Staalesen où l’on retrouve Varg Veum , détective privé en mal être. Curieusement le roman démarre sur un petit garçon qui vient le trouver pour une pseudo enquête va le mener bien plus loin que prévu et devenir aussi déroutante que peut l’être le romancier. Une banlieue froide (dans tous les sens du terme) de Bergen (ville chère à Varg Veum) est le théâtre de vies difficiles, gâchées, monotones et parfois sans espoir.

Varg Veum (vraiment un nom à coucher dehors qui vaut à notre détective quelques sarcasmes légitimes) déambule dans cette banlieue à la rencontre de personnages tous aussi attachants les uns que les autres sur un rythme plus proche de la lassitude et du désespoir que de l’euphorie. Heureusement, quelques éclaircies littéraires, comme ces digressions sur l’amour, sur les rapports aux êtres font de ce roman une petite perle car elles sont associées à une dérision, un humour très noir et une peinture très distanciée du détective comme on en voit plus beaucoup. J’ai aimé ce mélange de désespoir, d’humour et de réalisme qui nous rapprochent des personnages pourtant liés par une intrigue solide et pleine de suspens.

Comme toujours pour l’école scandinave, (cf. Le Polar Scandinave) les personnages sont au centre du roman avec leurs doutes, leurs détachement sur fond de peinture sociale. J’ai découvert cet auteur avec ce roman et j’ai hâte de continuer l’exploration de cet humanisme teinté d’humour et de dérision avec en particulier Les Brebis Galeuses ou encore Le loup dans la Bergerie. A suivre sans faute

Vendetta
Les Apparences