William P McGivern

Le Flic Urbain Américain

3' de lecture

William Peter Mac Givern est né à Chicago en décembre 1923. Il y effectue ses études de 1949 à 1951. Mais dés 1947 il écrit des nouvelles dans les pulps. Pour son premier roman La Planque, il obtient le Dodd Mead Award de sa maison d’édition. Dans les années 50, il voyage pas mal en Europe et en Afrique du Nord. Il y écrira même un livre avec sa femme Maureen Daly (par ailleurs romancière également) publié en 1968. Dans les années 60, comme tout bon auteur de polars, direction Hollywood où il va écrire des scénarii pour le cinéma et la TV (Kojak pour les anciens, Brannigan, etc..). Ses propres romans ont fait l’objet d’adaptations au cinéma.

Réglement de Comptes de William P McGivern
Réglement de Comptes de William P McGivern
William P. Mac Givern a une vraie fascination pour la police et surtout pour les flics face à la corruption. Pour lui, le meilleur rempart contre la loi de la jungle (autodéfense et autre justice personnelle) reste la loi, même imparfaite. Il signe un vrai chef d’oeuvre Réglement de Comptes dans lequel le flic Dave Bannion lutte pour se débarrasser la ville d’un caïd de la pègre. On y retrouve les 2 thèmes chers à l’auteur, le flic face à la corruption et la vengeance. Ce livre a été adapté au cinéma par le maître Fritz Lang dans le Big Heat en 1953 avec Glenn Ford et Gloria Grahame. Dave Bannion après le suicide de son collègue enquête sur la possible corruption de celui-ci. Mais Bannion ignore les avertissements et une bombe cachée dans sa voiture tue son épouse. A partir de là, Bannion démissionne de la police et entreprend de venger sa femme et pourchasse tous ceux qu’ils considèrent comme responsables de la mort de son épouse. Il découvre évidemment l’étendue de la corruption avec un certain nombre de hauts fonctionnaires. La violence du film a souvent été discutée (à l’époque) avec en particulier une scène mémorable dans laquelle Lee Marvin, magnifique dans le rôle d’un bandit sadique, jette une cafetière de café brûlant au visage de Gloria Grahame qui la défigure sur la moitie du visage. Juste pour cette scène le film est à voir. De toute façon il faut le voir!! Mais William McGivern s’interroge également sur la tentation de l’indulgence qui peut vous entraîner vers la pente de la justice personnelle quand la soufrance est trop grande. Pour lui, l’anéantissement de notre société pousse fortement les personnes à rendre la justice eux-même, et c’est donc une indulgence de tentation, mais ce n’est jamais une solution viable.

William P Mc Givern est décédé le 18 novembre 1982 en Californie.

Pour le plaisir (façon de parler), l’extrait du Big Heat de Fritz Lang où Gloria Grahame se fait ébouillanter par un Lee Marvin plus pervers et violent que jamais !

The Big Heat, un trés grand film de Fritz Lang avec une scéne inoubliable où Gloria Grahame se fait défigurer par Lee Marvin avec du café brûlant

  • La Planque
  • Coup de Torchon (the Big Heat à ne pas confondre avec le roman éponyme de Jim Thompson)
  • Quand les Poulets ont des dents
  • La Colère Noire
  • Sans Bavure
  • Le Coup de l’Escalier
  • Vol en Vol
  • Une nuit pas comme les autres
  • Sang pour Sang
  • Un Choix d’Assassins
  • Soyez donc Honnête
  • Une question d’honneur
  • Je Vous Fais Mal, Docteur ?
Gil Brewer
Henry Kane